Le lifting des seins avec pose d’implants, également appelé mastopexie-augmentation, représente l’une des interventions de chirurgie esthétique les plus demandées par les femmes souhaitant retrouver une poitrine ferme et volumineuse.
La Turquie s’est imposée ces dernières années comme une destination privilégiée pour ce type d’intervention, combinant expertise médicale reconnue et tarifs attractifs. Cet article propose un tour d’horizon complet et objectif de cette démarche, des aspects médicaux aux considérations pratiques, pour vous permettre de prendre une décision éclairée et sécurisée.
Comprendre l’Intervention : Aspects Médicaux
Qu’est-ce qu’un lifting des seins avec implants ?
La mastopexie-augmentation est une intervention chirurgicale qui combine deux procédures distinctes en une seule opération. D’une part, le lifting mammaire vise à corriger le relâchement de la poitrine en repositionnant l’aréole et le mamelon, en retirant l’excès de peau et en remodelant les tissus mammaires. D’autre part, la pose d’implants permet d’augmenter le volume des seins et de restaurer leur galbe, particulièrement dans la partie supérieure du sein qui tend à se vider avec le temps.
Cette combinaison est particulièrement indiquée pour les femmes dont les seins ont perdu du volume et de la fermeté suite à une grossesse, un allaitement, une perte de poids importante ou simplement avec le processus naturel de vieillissement. Contrairement à un lifting simple qui repositionne les tissus existants, ou à une augmentation simple qui ajoute du volume sans corriger la ptose, cette intervention offre une solution complète pour retrouver une poitrine à la fois haute, ferme et généreuse.
Qui sont les candidates idéales ?
Les meilleures candidates pour cette intervention sont des femmes en bonne santé générale qui présentent une ptose mammaire (affaissement) associée à une perte de volume. Il peut s’agir de femmes ayant connu des variations de poids importantes, ayant allaité, ou simplement affectées par les effets du temps et de la gravité sur leurs seins. L’idéal est d’avoir terminé ses projets de grossesse, car une nouvelle grossesse pourrait altérer les résultats obtenus.
Il est essentiel d’avoir des attentes réalistes concernant les résultats de l’intervention. Un bon chirurgien prendra le temps de discuter avec vous de vos objectifs et de ce qui est médicalement réalisable en fonction de votre morphologie. Les femmes non-fumeuses ou acceptant d’arrêter le tabac plusieurs semaines avant et après l’intervention sont également de meilleures candidates, car le tabagisme nuit considérablement à la cicatrisation.
Déroulement de l’intervention
L’opération se déroule sous anesthésie générale et dure généralement entre deux heures trente et quatre heures, selon la complexité du cas et les techniques utilisées. Le chirurgien commence par effectuer les incisions selon le degré de ptose et la technique choisie. Les trois principales techniques d’incision sont l’incision périaréolaire (autour de l’aréole), l’incision verticale (de l’aréole jusqu’au sillon sous-mammaire) et l’incision en T inversé ou en ancre (pour les ptoses importantes).
Une fois les incisions réalisées, le chirurgien retire l’excès de peau, repositionne l’aréole et le mamelon vers le haut, puis insère les implants. Ces derniers peuvent être placés soit sous le muscle pectoral (position rétro-musculaire), soit sous la glande mammaire mais au-dessus du muscle (position pré-musculaire ou rétro-glandulaire). Chaque position présente des avantages et des inconvénients qui seront discutés avec votre chirurgien en fonction de votre morphologie et de vos objectifs.
L’hospitalisation dure généralement une à deux nuits, permettant une surveillance post-opératoire immédiate et une gestion optimale de la douleur dans les premières heures suivant l’intervention.
La période de récupération
Les premiers jours suivant l’intervention sont marqués par des douleurs modérées, parfaitement contrôlables avec les antalgiques prescrits. Ces douleurs s’atténuent généralement rapidement, devenant supportables sans médication après trois à cinq jours. Un œdème important et des ecchymoses sont normaux et font partie du processus de guérison. Ils commencent à se résorber après une dizaine de jours et disparaissent progressivement sur deux à trois semaines.
Le port d’un soutien-gorge de contention médical est impératif pendant quatre à six semaines. Ce vêtement spécifique maintient les seins en position optimale pour une cicatrisation harmonieuse et réduit l’œdème. Il ne doit être retiré que pour la toilette, et ce avec précaution.
Le retour aux activités quotidiennes légères peut s’envisager après une à deux semaines, mais les gestes brusques, le port de charges lourdes et les mouvements des bras au-dessus de la tête doivent être évités pendant au moins un mois. Les activités sportives, particulièrement celles sollicitant les pectoraux, ne peuvent être reprises qu’après six à huit semaines, et uniquement avec l’accord du chirurgien.
Le résultat final n’est véritablement appréciable qu’après trois à six mois, le temps que l’œdème disparaisse complètement, que les tissus se stabilisent et que les cicatrices s’atténuent. Durant cette période, il est normal que l’aspect des seins évolue progressivement.
Risques et complications possibles
Comme toute intervention chirurgicale, le lifting mammaire avec implants comporte des risques qu’il est essentiel de connaître et d’accepter avant de se lancer. Les complications infectieuses, bien que rares grâce aux protocoles antibiotiques modernes, peuvent nécessiter un traitement médical voire une reprise chirurgicale pour retirer temporairement les implants.
Les hématomes et séromes (accumulations de sang ou de liquide) peuvent se former et nécessiter parfois un drainage. Les cicatrices, inévitables avec cette intervention, sont plus ou moins visibles selon votre type de peau, votre capacité de cicatrisation et la technique utilisée. Chez certaines patientes, les cicatrices peuvent rester rouges et épaisses pendant plusieurs mois, voire devenir hypertrophiques.
Une asymétrie résiduelle est possible, même si le chirurgien vise toujours la symétrie la plus parfaite. Il faut comprendre que les seins naturels sont rarement parfaitement symétriques, et cette asymétrie préexistante peut persister dans une certaine mesure après l’intervention.
La perte de sensibilité du mamelon et de l’aréole est relativement fréquente dans les premiers mois, généralement temporaire, mais peut dans de rares cas devenir définitive. Enfin, les complications spécifiques aux implants mammaires incluent la rupture de l’implant, la contracture capsulaire (durcissement du sein dû à la formation d’une capsule fibreuse trop serrée autour de l’implant) et le déplacement de l’implant, pouvant nécessiter une réintervention.
Pourquoi Choisir la Turquie ?
Un rapport qualité-prix attractif
La Turquie s’est imposée comme une destination majeure du tourisme médical, notamment pour la chirurgie esthétique. Le principal attrait réside dans un rapport qualité-prix particulièrement avantageux. Une mastopexie-augmentation complète en Turquie coûte généralement entre 4 500 et 7 000 euros, contre 8 000 à 12 000 euros en France ou dans d’autres pays européens. Cette différence de prix s’explique par un coût de la vie et des charges moindres en Turquie, et non par une qualité inférieure des soins.
De plus, les tarifs turcs incluent généralement des prestations complètes : l’intervention chirurgicale elle-même, l’hospitalisation, les consultations pré et post-opératoires, les transferts aéroport-clinique-hôtel, l’hébergement à l’hôtel pour la période de convalescence, et parfois même les vols. Cette formule tout-inclus simplifie considérablement l’organisation et permet d’avoir une vision claire du budget total nécessaire.
Une expertise reconnue internationalement
Les chirurgiens turcs spécialisés en chirurgie esthétique possèdent généralement une formation solide et une expérience considérable. Beaucoup ont étudié ou effectué des stages dans des centres de référence européens ou américains. La Turquie réalise un volume extrêmement important d’interventions de chirurgie esthétique chaque année, ce qui permet aux chirurgiens d’acquérir une expertise pointue et de maîtriser parfaitement les techniques les plus modernes.
De nombreuses cliniques turques détiennent des accréditations internationales, notamment la certification JCI (Joint Commission International), qui garantit le respect de normes de qualité et de sécurité équivalentes aux meilleurs établissements mondiaux. Ces cliniques disposent d’équipements de pointe, de blocs opératoires aux normes internationales et de personnel médical et paramédical compétent et expérimenté.
Une accessibilité facilitée
La Turquie présente l’avantage d’être relativement proche de l’Europe, avec des vols directs depuis la plupart des grandes villes européennes et des temps de vol courts (trois à quatre heures en moyenne). Cette proximité facilite les déplacements et réduit la fatigue liée au voyage, importante avant et après une intervention chirurgicale.
Les délais d’attente pour une intervention sont également très courts en Turquie. Là où il faut parfois attendre plusieurs mois en Europe, il est généralement possible d’être opérée en Turquie dans un délai de deux à quatre semaines après le premier contact avec la clinique, une fois les consultations préliminaires et les examens effectués.
Préparer son Voyage Médical en Turquie
Trois à six mois avant l’intervention
La préparation commence bien en amont du voyage. La première étape consiste à effectuer une recherche approfondie des cliniques et des chirurgiens. Privilégiez les établissements accrédités JCI, vérifiez les qualifications des chirurgiens (diplômes, spécialisation, expérience), consultez les portfolios de résultats avant-après, et lisez attentivement les avis de patientes ayant déjà eu recours à leurs services. Méfiez-vous des avis exclusivement positifs ou qui semblent suspects.
Contactez plusieurs cliniques pour obtenir des devis détaillés. Un devis sérieux doit préciser exactement ce qui est inclus et ce qui ne l’est pas, détailler les prestations (type d’implants, durée d’hospitalisation, nombre de nuits à l’hôtel, transferts, etc.) et mentionner clairement les conditions en cas d’annulation ou de complication.
Parallèlement, consultez votre médecin traitant pour un bilan de santé complet. Certaines conditions médicales peuvent contre-indiquer l’intervention ou nécessiter des précautions particulières. Informez-vous également sur votre groupe sanguin, vos antécédents chirurgicaux, vos allergies et vos traitements en cours.
Un à deux mois avant le départ
Une fois la clinique sélectionnée, confirmez votre réservation et les dates de l’intervention. Réservez vos vols en tenant compte de la durée de séjour recommandée sur place (minimum sept à dix jours) et prévoyez une certaine flexibilité au cas où votre convalescence nécessiterait quelques jours supplémentaires.
La souscription d’une assurance voyage adaptée est indispensable. Vérifiez qu’elle couvre les complications médicales éventuelles, le rapatriement sanitaire si nécessaire, et lisez attentivement les exclusions. Certaines assurances ne couvrent pas les complications liées à la chirurgie esthétique, il est donc crucial de clarifier ce point.
Constituez votre dossier médical complet et faites-le traduire en anglais ou en turc si nécessaire. Ce dossier doit comprendre vos antécédents médicaux et chirurgicaux, vos traitements actuels, vos résultats d’analyses récentes, vos allergies connues et toute information pertinente pour le chirurgien.
Organisez votre arrêt de travail. Une durée de deux à trois semaines est généralement recommandée, bien que certaines femmes puissent reprendre un travail de bureau après dix à quinze jours. Tout dépend de la nature de votre activité professionnelle et de la rapidité de votre récupération.
Deux semaines avant l’intervention
Si vous fumez, c’est le moment d’arrêter totalement. Le tabac nuit gravement à la cicatrisation en réduisant l’oxygénation des tissus et augmente significativement les risques de complications, notamment de nécrose cutanée. L’arrêt doit idéalement commencer au moins quatre semaines avant l’intervention et se poursuivre au moins quatre semaines après.
Cessez la prise d’aspirine, d’anti-inflammatoires non stéroïdiens et de tout médicament ou complément alimentaire favorisant les saignements (vitamine E à haute dose, ginkgo biloba, oméga-3 en grande quantité, etc.), sauf avis contraire de votre médecin traitant.
Achetez les vêtements et accessoires nécessaires pour la période post-opératoire. Privilégiez des vêtements amples qui s’ouvrent sur le devant (chemises boutonnées, gilets zippés) pour éviter de lever les bras pour vous habiller. Préparez des oreillers supplémentaires pour vous aider à dormir en position semi-assise les premières nuits.
Organisez votre retour à domicile en vous assurant que quelqu’un pourra vous aider les premiers jours pour les tâches ménagères, les courses et, si vous avez des enfants, leur prise en charge. Vous aurez besoin de repos et ne devrez pas solliciter vos bras et votre poitrine.
Sur place en Turquie
Une fois arrivée, vous aurez une consultation pré-opératoire approfondie avec votre chirurgien. C’est le moment de poser toutes vos questions, d’exprimer vos attentes et vos éventuelles inquiétudes. Le chirurgien examinera votre poitrine, discutera avec vous de la taille et du type d’implants les plus adaptés à votre morphologie et à vos objectifs, et vous expliquera en détail la technique qu’il utilisera.
Des examens complémentaires seront réalisés : prise de sang, électrocardiogramme, parfois mammographie ou échographie mammaire selon votre âge et vos antécédents. Ces examens permettent de s’assurer que vous êtes en état de subir l’intervention en toute sécurité.
La veille de l’opération, vous recevrez des instructions précises concernant le jeûne pré-opératoire (généralement aucune nourriture ni boisson à partir de minuit). Le jour de l’intervention, vous serez accueillie à la clinique, prise en charge par l’équipe médicale, et le chirurgien viendra vous voir une dernière fois avant de vous emmener au bloc opératoire.
Documents essentiels à emporter
Préparez soigneusement tous les documents nécessaires : votre passeport en cours de validité, votre dossier médical complet traduit, vos ordonnances et la liste de vos traitements en cours, vos coordonnées d’urgence et celles d’un proche à contacter, votre attestation d’assurance voyage et de rapatriement, ainsi que tous les documents fournis par la clinique (confirmation de réservation, devis signé, contrat).
Conservez des copies numériques de tous ces documents dans votre téléphone ou dans un cloud sécurisé, et laissez également des copies à un proche resté dans votre pays.
Choisir ses Implants : Comparaison des Options
Implants en silicone
Les implants en gel de silicone sont aujourd’hui les plus couramment utilisés en chirurgie mammaire. Leur principal avantage réside dans leur aspect et leur toucher extrêmement naturels, très proches de ceux d’un sein naturel. Le gel de silicone cohésif moderne présente une consistance qui imite parfaitement celle de la glande mammaire, et les implants sont disponibles dans une grande variété de formes, de tailles et de projections pour s’adapter à toutes les morphologies.
Les implants en silicone présentent également moins de risques de vagues visibles ou palpables à travers la peau, particulièrement chez les femmes ayant peu de tissu mammaire naturel. Ils maintiennent leur forme de manière très stable dans le temps.
Leur principal inconvénient est qu’une rupture de l’enveloppe peut passer inaperçue pendant un certain temps, le gel restant généralement contenu dans la capsule fibreuse qui se forme naturellement autour de tout implant. C’est pourquoi il est recommandé d’effectuer une surveillance par IRM à intervalles réguliers (généralement tous les deux à trois ans) pour s’assurer de l’intégrité des implants. Le coût est légèrement supérieur à celui des implants de sérum physiologique, mais cette différence est généralement minime dans les packages proposés en Turquie.
Implants au sérum physiologique
Les implants au sérum physiologique (solution saline stérile) représentent une alternative moins coûteuse. Leur avantage principal est qu’une rupture de l’enveloppe est immédiatement détectable : le sein se dégonfle en quelques heures ou jours, le sérum physiologique étant simplement absorbé par l’organisme sans danger. Il n’y a donc pas besoin de surveillance particulière par IRM.
Les implants salins permettent également une incision légèrement plus petite lors de la pose, car ils sont insérés vides puis remplis une fois en place. Cela peut théoriquement réduire la longueur des cicatrices, bien que dans le cadre d’un lifting avec implants, les incisions soient de toute façon importantes.
Leurs inconvénients sont un aspect et un toucher généralement moins naturels que les implants en silicone, avec un risque plus élevé de vagues visibles ou de plis palpables, particulièrement chez les femmes minces ayant peu de tissu mammaire. Leur durée de vie peut également être légèrement inférieure à celle des implants en silicone.
Quel choix faire ?
Le choix entre implants en silicone et sérum physiologique dépend de plusieurs facteurs : votre morphologie, vos priorités (naturalité maximale vs détection facile d’une rupture), votre budget et les recommandations de votre chirurgien. Dans la majorité des cas, les chirurgiens recommandent aujourd’hui les implants en silicone pour leur aspect plus naturel, particulièrement dans le cadre d’un lifting où l’objectif est d’obtenir un résultat esthétique optimal.
Quelle que soit votre décision, assurez-vous de bien comprendre les caractéristiques des implants qui vous seront posés : leur marque, leur garantie, leur forme (ronde ou anatomique), leur projection, et leur durée de vie estimée. Demandez à voir et à toucher des échantillons pour mieux vous projeter dans le résultat.
Turquie vs Autres Destinations : Comparaison Objective
Le critère financier
Le coût total d’une mastopexie-augmentation varie considérablement selon les pays. En Turquie, comptez entre 4 500 et 7 000 euros tout compris (intervention, hospitalisation, hôtel, transferts, suivi). En France, l’intervention seule coûte généralement entre 8 000 et 12 000 euros, auxquels il faut ajouter les frais annexes. Dans d’autres pays européens comme la Belgique, la Suisse ou l’Allemagne, les tarifs sont similaires voire supérieurs à ceux de la France.
Cette différence de prix substantielle explique en grande partie l’engouement pour la Turquie. Pour beaucoup de femmes, la chirurgie esthétique en Europe reste financièrement inaccessible, alors que les tarifs turcs la rendent envisageable. Il est cependant crucial de ne pas se laisser aveugler par le seul critère du prix et de vérifier soigneusement la qualité des prestations proposées.
La qualité des soins
La qualité des soins dans les meilleures cliniques turques est généralement excellente et comparable à celle des établissements européens de référence. Les cliniques accréditées JCI respectent des protocoles stricts de sécurité, d’hygiène et de qualité des soins. Les chirurgiens expérimentés maîtrisent parfaitement les techniques modernes et réalisent un volume important d’interventions, ce qui contribue à leur expertise.
En France et en Europe, la qualité est également au rendez-vous dans les établissements sérieux, avec l’avantage de normes européennes uniformes et d’un système de santé encadré. La principale différence réside moins dans la qualité intrinsèque des soins que dans la facilité de recours en cas de problème et dans la continuité du suivi à long terme.
Les délais d’attente
La Turquie offre une grande réactivité avec des délais d’attente très courts, généralement de deux à quatre semaines entre le premier contact et l’intervention. Cette rapidité peut être un avantage pour les femmes ayant des contraintes d’agenda ou souhaitant ne pas prolonger leur période d’anxiété pré-opératoire.
En France, les délais sont nettement plus longs, souvent de deux à six mois selon les praticiens. Cette attente peut être frustrante, mais elle offre aussi plus de temps pour mûrir sa décision, effectuer plusieurs consultations et se préparer psychologiquement et matériellement.
La barrière linguistique
En Turquie, la plupart des cliniques spécialisées dans le tourisme médical disposent d’interprètes parlant français, anglais et d’autres langues. La communication est donc généralement facilitée, bien qu’il puisse subsister des nuances difficiles à transmettre lors de discussions médicales complexes.
En France, l’absence de barrière linguistique est évidemment un atout majeur. Vous pouvez exprimer précisément vos attentes, vos inquiétudes et vos questions, et comprendre parfaitement les explications du chirurgien sans risque de malentendu.
Le suivi post-opératoire
Le suivi immédiat sur place en Turquie (généralement sept à dix jours) est assuré par la clinique et permet de gérer les premiers soins, le retrait des drains éventuels et la surveillance de la cicatrisation initiale. Après votre retour, le suivi se fait à distance (photos envoyées par email ou visioconférence) ou auprès d’un médecin de votre pays.
Cette distance peut poser problème en cas de complication tardive nécessitant un avis ou une intervention rapide. Certaines cliniques turques proposent une garantie de reprise en cas de complication, mais cela implique de retourner en Turquie, avec les coûts et les désagréments associés.
En France, le suivi local est incomparablement plus simple. Vous pouvez consulter votre chirurgien facilement et régulièrement, et en cas de problème, la prise en charge est immédiate sans besoin de voyager.
Les recours en cas de problème
En cas de complication ou de résultat insatisfaisant, les recours sont plus complexes lorsque l’intervention a eu lieu à l’étranger. Les démarches juridiques internationales sont longues, coûteuses et aléatoires. Même si votre contrat prévoit des garanties, leur mise en œuvre pratique peut s’avérer difficile.
En France, vous bénéficiez du cadre légal français et européen, avec des voies de recours claires et accessibles en cas de litige. Les chirurgiens français sont assurés par des compagnies françaises, ce qui facilite les démarches en cas de besoin.
Sécurité et Vigilance : Choisir la Bonne Clinique
Les signaux d’alarme à ne pas ignorer
Certains signes doivent immédiatement vous alerter et vous inciter à fuir une clinique. Des prix anormalement bas, nettement inférieurs à 4 000 euros, cachent souvent des prestations de qualité médiocre, des implants bas de gamme ou des chirurgiens peu expérimentés. Si une offre semble trop belle pour être vraie, c’est probablement le cas.
L’absence d’accréditation internationale comme la certification JCI ou ISO est un autre signal d’alarme. Ces certifications garantissent le respect de normes strictes de qualité et de sécurité. Une clinique sérieuse les affiche fièrement et peut vous fournir les documents prouvant leur validité.
L’impossibilité de vérifier les qualifications du chirurgien (diplômes, spécialisation, inscription à l’ordre des médecins turc) doit vous faire renoncer. Un chirurgien compétent et honnête n’a rien à cacher et acceptera volontiers de vous fournir ces informations.
Méfiez-vous également de la pression commerciale pour décider rapidement, des offres limitées dans le temps artificiellement, ou des interlocuteurs qui minimisent les risques et vous promettent des résultats extraordinaires. Une décision de chirurgie esthétique nécessite réflexion et ne doit jamais être prise sous la pression.
L’absence de consultation pré-opératoire approfondie, ou une consultation expédiée qui ne prend pas le temps d’écouter vos attentes et d’examiner soigneusement votre situation, est également un mauvais signe. De même, l’absence de protocole clair de suivi post-opératoire doit vous interroger sur le sérieux de l’établissement.
Enfin, des avis en ligne exclusivement positifs, sans aucune critique nuancée, ou des témoignages qui semblent artificiels et rédigés selon un modèle, doivent éveiller votre suspicion. Aucune clinique, aussi compétente soit-elle, ne peut satisfaire 100% de ses patientes à 100%.
Les vérifications essentielles avant de s’engager
Avant de signer un contrat et de verser un acompte, effectuez systématiquement ces vérifications. Vérifiez l’accréditation JCI de la clinique en vous rendant sur le site officiel de la Joint Commission International qui liste tous les établissements certifiés dans le monde. Vous pouvez vérifier l’inscription du chirurgien à l’ordre des médecins turc en consultant le registre officiel en ligne.
Examinez attentivement le portfolio de résultats avant-après du chirurgien. Les photos doivent être de bonne qualité, montrer des cas variés, et les résultats doivent vous paraître naturels et harmonieux. Méfiez-vous des photos trop parfaites ou qui semblent retouchées.
Exigez un contrat détaillé en français précisant exactement toutes les prestations incluses (type et marque des implants, durée d’hospitalisation, nombre de nuits d’hôtel, transferts, consultations de suivi, etc.), les exclusions éventuelles, les conditions d’annulation et de remboursement, et les garanties en cas de complication. Lisez ce contrat attentivement et n’hésitez pas à demander des clarifications sur tout point qui vous semble flou.
Renseignez-vous sur les garanties offertes en cas de complication. Que se passe-t-il si une infection survient après votre retour ? Si un implant se rompt dans les années qui suivent ? Qui prend en charge les frais d’une éventuelle reprise chirurgicale ? Ces points doivent être clarifiés par écrit avant votre engagement.
Recherchez des témoignages indépendants de patientes ayant été opérées dans cette clinique. Les forums spécialisés, les groupes Facebook dédiés au tourisme médical en Turquie, ou les sites d’avis vérifiés peuvent vous fournir des retours d’expérience authentiques. N’hésitez pas à contacter directement des patientes pour leur poser vos questions.
Les questions cruciales à poser au chirurgien
Lors de votre consultation pré-opératoire, ne vous censurez pas et posez toutes les questions qui vous passent par la tête. Voici les interrogations essentielles auxquelles vous devez obtenir des réponses claires et précises.
Quelle est l’expérience du chirurgien avec cette intervention spécifique ? Combien de mastopexies-augmentations réalise-t-il par an ? Depuis combien d’années pratique-t-il cette chirurgie ? Un chirurgien expérimenté devrait réaliser au moins plusieurs dizaines de ces interventions annuellement.
Quel type d’implants recommande-t-il dans votre cas et pourquoi ? Quelle est la marque de ces implants, leur garantie, leur durée de vie estimée ? Demandez à voir des échantillons et à les toucher. Assurez-vous que ce sont des implants de marque reconnue (Mentor, Allergan, Motiva, Polytech, etc.) et non des produits bas de gamme.
Quelle technique d’incision et de positionnement des implants va-t-il utiliser ? Pourquoi cette technique est-elle la plus adaptée à votre situation ? Quelles seront la taille et la localisation des cicatrices ? Comment évoluent généralement ces cicatrices dans le temps ?
Que se passe-t-il concrètement en cas de complication après votre retour dans votre pays ? Qui pourrez-vous contacter ? Sous quel délai obtiendrez-vous une réponse ? La clinique prend-elle en charge les frais médicaux liés à la complication ? Les frais de retour en Turquie si une reprise chirurgicale est nécessaire ?
Qui assurera le suivi à distance après votre retour ? À quelle fréquence devrez-vous envoyer des photos ou avoir des consultations en visio ? Pendant combien de temps ce suivi est-il assuré ?
Pouvez-vous voir des photos avant-après de patientes ayant une morphologie similaire à la vôtre ?

